Bonjour,
Aujourd'hui pas de musique... En effet j'avais "enfin" trouvé l'artiste d'une musique sortie il y a +/- deux ans.
Toute contente je vais sur Deezer, j'y trouve bien l'artiste et le morceau en question, mais là grosse déception, je n'ai pas droit à l'écoute du morceau, même pas 30 secondes ! Rien, nada, schnol, nothing, niente, nichts, kedal, niks, nihil, walou, noppes, ...
Pourtant j'aime bien Deezer, c'est facile d'utilisation...
Je m'était laissé dire que Deezer reversait un peu de royalty...
J'avais lu que Deezer avait signé avec des Majors...
Majors... vous avez dit Majors...?
Parlons-en !
Si, si, il y avait un petit temps que j'en avais envie, mais ça va être dans le désordre et un peu long... Ça changera avec mes habitudes...
Dans ma "tendre jeunesse" j'avais toujours une K7 vierge dans ma "Ghetto Blaster", vous savez ces grosses Radio-K7 que tout ado avait dans sa chambre ... Donc à l'écoute de la radio, si un morceau me plaisait un rapide appuis sur "REC" et "PLAY" et j'avais le morceau convoité sur ma bande, que je pouvais écouter et écouter (des fois le morceau devenait un peu moins rapide et plus long ...au fil du temps
)... des fois le morceau me plaisait tellement que muni de ma K7 je débarquais chez le disquaire du coin pour aller acheter le 45T, voir le 33T si l'album me plaisait suffisamment et que j'avais assez d'argent de poche.
Puis vint le temps des CD, là le porte-monnaie en prenait un peu plus dans le "pif". On nous ventait la qualité du son, la durée de vie de plus de 100 ans du support, que les empreintes de doigts, la poussière, les griffes n'entraveraient en rien la musique (après quelques CD acheté on regrettait vite d'avoir laissé plic-ploc les CD empilé sur un coin de la table en dehors de leurs box... ). Fort de toutes ces qualités et de la nouvelle technologie les prix étaient nettement plus élevé (d'un bon tiers quand ce n'était pas doublé), mais on nous promettait rubis sur l'ongle qu'une fois qu'il y aurait suffisamment d'usines dans le monde (si je me trompe une des première était en Autriche) et avec le développement de la technologie les prix allaient revenir au niveau de nos bons vieux vinyles voir même inférieur...
Et là encore une fois se fut le déchantement, certes des CD sortaient à prix "sacrifié" mais c'était des morceaux amplement amortis depuis des dizaines d'années, de plus ils n'étaient pas remastérisé et en qualité "AAD" (seul le gravage était "digital" (numérique), donc sans être dégueulasse, le son n'était pas mieux qu'avec un bon vinyl.
Il faut aussi se souvenir (quand je disais que j'allais aller dans tous les sens) que l'inventeur de la célebre K7audio était "Phillips" .... Phillips qui avait sa propre "marque de vinyl" (et en a absorbé d'autre ["Deutsche Grammophon" "Poulidor", "Vogue", " Decca", "Record",.... si je ne me trompe pas]), cette "marque" (on dit "Label" en fait) est "PolyGram" (créé début de '70) ... Ensuite le CD est aussi une invention de Phillips et de Sony .... Tiens, Sony à aussi sa maison de disque...
Mais cela n'est pas fini, Phillips est aussi l'inventeur du CD enregistrable, le fameux CD-R et là commence la gourmandise des Majors... Des CD sont labelisé CD-Audio car des droits seraient reversé aux
Artistes Majors... Pendant ce temps le Format MP3 fait ses débuts, l'équivalent de 45T en CD (le CD single) devient de plus en plus rare et les prix ne diminuent pas ! Phillips se sépare de "PolyGram" fin des années '90.
Oui mais reste les autres, Sony ne cesse pas non plus de son côté de continuer à absorber des labels, tout en continuant à produire des CD ré-enregistrable... et même pour finir des ordinateurs qui vont héberger les précieux MP3...
Et ce n'est pas tout ! Certaines Majors américaine sont détenues par des sociétés qui sont aussi des prestataires de services à l'internet (les fameux FAI)... et que font-ils pour appâter le communs des mortels ? Et bien dans leurs pubs ils vantent le téléchargement illimité et entre autre la présences de leurs catalogue ...de musique !!!!!
Et pendant ce temps ?
Et bien certains artistes se re-trouvent sans label car ils n'ont pas vendu assez de CD, d'autres ne sont pas/plus d'accord avec le système mais se retrouvent "piégé" par leur contrat, ....
Les petits disquaires du coin ferment les uns après les autres et à de rares exceptions près, d'un disquaire à l'autre on re-trouve les mêmes artistes, les label indépendant ont toutes les peines du monde à se faire connaître,...
Alors ???
Alors quoi ?
L'industrie dénonce ses pertes, ses diminutions de vente, mais à vouloir manger à tout les râteaux, à vouloir le beurre et l'argent du beurre, ne c'est-elle pas mordue la queue ?
Moi j'aime bien les musiques, j'aime découvrir de nouveaux artistes, re-découvrir des morceaux, parfois enfin trouver un morceau entendu dans mon enfance, où entendu à la radio mais dont j'ignore toujours le nom du groupe, faire partager et peut-être découvrir à d'autres... et par une politique dont je comprend de moins en moins les tenants et aboutissements j'en suis à maudire le système, à ne plus m'y retrouver, à avoir peur d'un jour servir "d'exemple" avec la fermeture de mon site et un procès aux baskets.
Et là-dedans la musique ne s'en sort pas grandie, les artistes ne sont pas mieux lotis...
Et du coup je vous ai gratifié de ce long texte, je suis énervée et .... je ne vous propose pas de musique aujourd'hui ....